Emilie Jabet

Technique Alexander®

Rééducation du comportement postural


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La Technique Alexander

La Technique F. M. Alexander est une méthode de rééducation qui nous apprend comment éviter d'interférer avec nos mécanismes posturaux naturels dans notre quotidien, afin d'améliorer notre fonctionnement global et de déployer notre potentiel.

Cette méthode s'enseigne de manière pratique et personnalisée, dans le cadre de cours individuels ou en petit groupe.

Le professeur accompagne l'élève, avec un contact léger et des mots, sur un ensemble de gestes habituels, et le guide vers un usage de lui-même* plus respectueux de son fonctionnement naturel, c'est à dire, un usage où les mécanismes posturaux naturels fonctionnent avec moins d'entrave.

Ci-contre, vous trouverez une vidéo de présentation de la Technique Alexander.

* Usage de soi : manière dont nous employons notre organisme dans toute activité, que ce soit dans des activités involontaires (respiration, digestion, etc.) ou des activités volontaires (nos mouvements, nos pensées, etc.).

Principe


La Technique Alexander met en lumière l’existence d'une dynamique interne présente lorsque nos mécanismes posturaux fonctionnent sans entrave : une relation antagoniste entre la tête, le cou, le tronc* et les membres.

A la petite enfance, pour la plupart d'entre nous, cette relation est préservée. Mais au fil du temps, nous interférons avec cette dynamique naturelle sans en avoir conscience. Même si nous avons chacun notre propre façon d’interférer avec elle, une constante générale existe. Il s'agit de l'habitude de tirer la tête vers l'arrière par rapport au cou et vers le bas en raccourcissant le cou, le tronc et les membres.


* Tronc : partie du corps, formée par le thorax, l'abdomen, et le bassin, reliée à la tête par le cou, et reliée aux membres.

Cette habitude est constamment présente (lorsque nous dormons, respirons, marchons, etc.) et s'accentue lors de certains gestes ou certaines situations de la vie quotidienne (s’asseoir, porter, se concentrer, etc.). Elle vient contrarier notre fonctionnement naturel et fragilise l'ensemble de notre organisme sans que nous en ayons conscience.

Nos disques intervertébraux et nos articulations sont tassés, ce qui les endommage. Nos organes vitaux sont indûment comprimés ce qui perturbe leur fonctionnement (la compression indue des poumons réduit notre débit d'air, celle de notre système digestif rend notre digestion difficile, etc.). Certains muscles travaillent trop, alors que d'autres, pas assez. Cette habitude engendre un fonctionnement inefficace et génère de la fatigue.

Avec le temps, notre posture est impactée et devient moins gracieuse. Les tassements et rigidités augmentent et finissent par créer des douleurs chroniques. Nos gestes deviennent moins aisés, et parfois même douloureux. Les gestes répétitifs, les positions statiques, les ports de charges peuvent devenir une souffrance qui nous empêche parfois de travailler ou de pratiquer un loisir. Le physique et le mental étant étroitement liés, nous sommes plus irritables, plus anxieux et nous avons des difficultés à prendre du recul sur les événements.

La Technique Alexander nous propose de faire l'expérience, avec l'aide du professeur, de cette dynamique naturelle nécessaire à notre bon fonctionnement : une relation antagoniste entre la tête, le cou, le tronc et les membres. A l'intérieur de cette dynamique globale, une attention particulière est portée à la relation entre le cou et la tête.

Cette expérience nous permet de reconnaître cette dynamique en nous et ce qui l'entrave habituellement. Il s'agit en particulier de notre habitude de tirer la tête vers l'arrière par rapport au cou et vers le bas en raccourcissant le cou, le tronc et les membres.

Elle nous propose également, toujours par l'expérience, de prendre conscience du processus qui nous conduit à libérer cette dynamique et à l'appliquer dans la vie de tous les jours. Ce processus nous permet d'arrêter par nous-même ce qui entrave ce mouvement naturel. 

En intégrant ce processus à notre vie quotidienne, nous apportons une influence bénéfique à l'usage que nous avons de nous-mêmes et nous avons ainsi de moins en moins besoin du professeur. C'est un usage plus respectueux de notre fonctionnement naturel, c'est-à-dire, un usage où nos mécanismes posturaux naturels fonctionnent plus librement.

Notre fonctionnement s'améliore et indirectement, des problèmes spécifiques a priori physiques ou psychiques s’atténuent ou disparaissent. Nous découvrons une nouvelle aisance, plus d'énergie, de joie et de créativité. 

Il n'est pas question ici de "corriger" sa posture mais d'apprendre comment libérer une dynamique naturelle dont la restriction engendre notamment une "mauvaise posture". Celle-ci changera indirectement en devenant plus harmonieuse. 

La fréquence des cours a un effet significatif sur l'assimilation. Il est en particulier recommandé de prendre plusieurs cours par semaine au début puis de diminuer la fréquence ensuite.

Pour plus d'informations sur les cours, voir la page "Les cours", ainsi que "Infos pratiques" (tarifs, horaires, lieu, accès, contact).

Pour plus d'informations sur les bénéfices de la Technique Alexander et pour savoir à qui elle s'adresse, voir la page "Bénéfices / Pour qui".

F. M. Alexander

Cette technique a été développée par Frederick Mathias Alexander (1869-1955).

F. M. Alexander était dans sa jeunesse un acteur australien spécialisé dans le répertoire Shakespearien. Il développa des problèmes d'aphonie lors de ces récitations qui s'accentuèrent avec le temps et finirent par l'empêcher de jouer. Ne trouvant pas de solution médicale et ne pouvant se résoudre à arrêter sa carrière, il se mit à chercher par lui-même ce qui pouvait causer ses problèmes.

Une longue et patiente recherche, basée sur l'observation, lui fit prendre conscience que ses problèmes de voix étaient dus non pas à une déficience locale mais à une utilisation inappropriée de tout son organisme. Il découvrit également que celle-là ne s'arrêtait pas à la récitation d'un texte. L'acte de réciter ne faisait en réalité que renforcer une tendance présente de façon habituelle.

Parallèlement à cela, il découvrit une forme de "commande première" qui détermine l'utilisation appropriée de l'organisme dans son ensemble : lorsque la tête se trouve dans une certaine relation dynamique avec la nuque, le tronc et le reste du corps, l'organisme psycho-physique entier fonctionne au mieux de ses possibilités naturelles.

Progressivement, il mit au point les principes fondamentaux de sa méthode visant à rétablir cette dynamique interne et par là, à déployer le potentiel humain. Il put résoudre ses problèmes vocaux ainsi que des problèmes divers que présentaient d'autres personnes, comme l’angine de poitrine, le bégaiement, la dépression. Il enseigna sa méthode en Australie, puis en Angleterre où il ouvrit une école pour former des professeurs de sa technique, ainsi qu'une école pour enfants, dont l'enseignement intégrait sa pédagogie.

Alexander jouissait d'une reconnaissance auprès d'une partie du corps médical et recevait des patients envoyés par différents médecins. En 1924, 19 médecins signèrent une lettre de la revue médicale britannique recommandant que l’enseignement d’Alexander soit incorporé à la formation médicale.

Des scientifiques comptaient parmi ses élèves, comme Sir Charles Sherrington (neurophysiologiste et prix Nobel de médecine) Nikolaas Tinbergen (prix Nobel de physiologie et de médecine en 1973) qui déclara :

« La Technique Alexander est une forme extrêmement raffinée de rééducation ou plutôt de redéploiement du système musculaire tout entier et, par là, de beaucoup d'autres organes. » 

Alexander influença également des penseurs de son temps comme John Dewey, philosophe et éducateur américain, ainsi que l'écrivain Aldous Huxley.